

















































De retour au Japon puis en Corée, j’avais en tête d’y photographier le calme feutré des transports, et des moments de repos volés au tumulte des villes. Des gestes arrêtés. Des micro-pauses dans ce flux intense, dont j’avais le souvenir.
J’y ai été surpris par une sensation unique : celle d’un quotidien infusé par une forme de grâce discrète. Tout m’a semblé prêt à y être photographié, mais sans jamais se donner tout à fait.
J’ai alors cherché à capturer simplement ces moments pour ce qu’ils nous offrent : un rythme, une respiration, une lumière.
Une façon à moi d’habiter l’espace malgré la foule. Une façon à moi de déceler, au-delà et à travers l’agitation urbaine, un quelque chose de doux, de presque intime.
Retour à l’Est n’est pas un carnet de voyage. C’est ma tentative de photographier cette ambiance si particulière. Entre deux pays, deux langues, deux flux — et une manière d’y poser un regard.